Alkékenge

alkekenge
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Alkékenge – Physalis alkekengi

Solanées – Coqueret, Madonneto (Gascogne), Amour en cage, Lanterne japonaise

Alkékenge (Physalis alkekengi)
Alkékenge (Physalis alkekengi)

Histoire

Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708) a créé un genre avec un nom arabe rapporté par Mattioli ; son nom, cependant, n’a pas suivi, car Linné, en 1753, a construit le binôme scientifique définitif, encore utilisé de nos jours, se référant au nom arabe de l’espèce et non plus au genre. Ainsi, Linné, en 1737, reprend le terme grec “fusalis” = plein d’air, gonflé et, d’une manière traduite, “vessie”, en référence claire à l’involucre qui entoure le fruit.

Le terme “alkekengi”, apparu en français au XIVe siècle, dérive de l’ancien français “alquequange” ou “alcacange” qui dérive de l’arabe al-kakang. Strictement parlant, ça veut dire “la lanterne chinoise”. On l’appelle aussi : “lanterne chinoise”, “chichingero”, “ballon”, “cerise d’hiver”.

Curiosité Au Japon, ses graines sont utilisées dans le cadre du Festival d’Obon (Festival de la Lanterne) comme offrandes pour guider les âmes des défunts. Il y a aussi un marché annuel dédié à la fleur, appelé “hozuki-ichi”, qui se tient chaque année à Asakusa, les 9 et 10 juillet. Sa forme en ballon l’a rendu utilisable depuis longtemps comme contraceptif, dans l’Antiquité, au Japon. Déjà Dioscorides, Arnaldo da Villanava et Galeno ont recommandé les fruits d’Alkékengé comme remède en cas de rétention urique.

Les baies rouges de l’alkékenge ou alquequenje sont d’une saveur exquise douce-amère, et il y a ceux qui les conservent dans le sirop ou le vinaigre. Dans certains endroits, un vin fermenté est fait à partir de l’alkékenge. Cependant, il est préférable de prélever les baies directement de cette plante, sans avoir à les mélanger avec du vin.

Habitat

Oousse en Europe centrale et méridionale, ainsi que dans les régions tempérées d’Amérique centrale et du Sud. Elle est rare et préfère les limites des vignobles et des forêts.

Description

Plante de la famille des Solanaceas, qui atteint jusqu’à un mètre de haut. Son fruit est une baie orange ou rouge, de la taille d’une cerise, recouverte d’un calice rouge écarlate qui gonfle pour former une sorte de vessie appelée “lanterne”.

Parties utilisées

Fruits (baies).

Propriétés et indications

Les baies sont très riches en vitamine C (plus que le citron), ainsi qu’en acides organiques (citriques et maliques), carotène (provitamine A), et présentent des signes d’alcaloïdes. Ils ont des propriétés diurétiques, dépuratives et uricosuriques (ils augmentent l’élimination de l’acide urique). Ils sont un bon remède pour ceux qui souffrent de :

  • Lithiase urinaire : favorise la dissolution des calculs de sel urique et l’élimination des graviers. Ils empêchent les sédiments urinaires de se précipiter pour former de nouveaux calculs.
  • Arthrite goutteuse et urique : facilite l’élimination de l’acide urique (action uricosurique).

Utilisation

Baies fraîches ou séchées, à raison de 10 ou 20 le matin, et autant à midi. En décoction de 50 à 100 g de baies par litre d’eau, dont 3 à 4 tasses par jour sont consommées.

  • Poudre : Une fois séchées, les baies sont broyées en poudre ; elles peuvent être prises de 2 à 3 gr. environ 3 fois par jour.
  • Décoction : Faire bouillir entre 15 et 20 baies pendant cinq minutes dans un litre d’eau ; laisser reposer et refroidir ; égoutter le liquide et sucrer à votre goût ; boire un verre le matin, obtenant ainsi un bon effet purifiant.
  • Vin : 200 gr. de baies séchées ou 100 gr. de baies et 100 gr. de feuilles séchées sont prélevés et macérés dans un litre de vin blanc. Après une période de macération d’une à deux semaines, au cours de laquelle il a été retiré chaque jour, le liquide est filtré et mis en bouteille. Il est possible de boire un verre après les repas principaux, grâce à son effet diurétique.
  • Sirop : A partir de 10% d’extrait, vous pouvez préparer un sirop dont vous prendrez une grande cuillerée, trois fois par jour.

Utilisations principales

Coliques néphrétiques

  • En décoction : 2 poignées de fruits par litre d’eau, faire bouillir 5 minutes. A boire en 24 heures.
  • En infusion : 20 g de feuilles pour 1 litre d’eau bouillante. Infuser 20 minutes. Boire 3 tasses par jour.
  • Vin : Faire macérer 10 jours, 30 g de tiges entières (avec feuilles et baies) dans 1 litre de vin blanc. Passer. Boire un petit verre chaque matin.

PRÉCAUTIONS

  • Les fruits immatures sont toxiques.
  • Déconseillé pour la femme enceinte.

Sources :

Bibliographie

 

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