Pensée sauvage

Pensée Sauvage - Viola tricolor arvensis
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Pensée Sauvage – Viola tricolor arvensis

Violacées – Violette tricolore, Herbe de la trinité, Violette des champs.

Description

La forme la plus fréquente est la pensée, avec des feuilles inférieures en forme de cœur et un coin supérieur plus étroit et plus court. Les fleurs naissent une à une dans les aisselles des feuilles supérieures et présentent une couleur jaune teintée de violet. Elle est cultivée de préférence en montagne et à la campagne, dans les décharges et dans les jardins.

Floraison

Sa floraison dépend de la zone où elle se trouve ; ainsi, dans les montagnes, elle se produit en été, tandis que dans les plaines, les fleurs s’ouvrent à la fin de l’hiver et au début du printemps. Quant à la récolte à des fins médicinales, la plante entière doit être prélevée avec la racine et mise à sécher le plus rapidement possible ; elle est étalée sur des cannes dans des endroits bien aérés à l’ombre et sans que les plantes se recouvrent. Une fois sèches, elles doivent être conservées à l’abri de la lumière et dans des récipients hermétiques.

Pensée Sauvage (Viola tricolor)
Pensée Sauvage (Viola tricolor)

Quelles parties de la pensée sauvage utiliser ?

On utilise les parties aériennes fleuries de la pensée sauvage. La récolte se fait en pleine floraison entre avril et octobre.

La partie aérienne fleurie est riche en mucilage (polysaccharide de glucose, galactose  et acide galacturonique) et en composés phénoliques. Les composés phénoliques sont les flavonoïdes (principalement la violantine et la rutine), les anthocyanosides et les tanins. On note aussi la présence des acides phénols notamment l’acide salicylique et ses dérivés (0,06 à 0,3 %) tels que l’ester méthylique.

D’autres composés sont présents dans la pensée sauvage telle que les saponosides et les caroténoïdes. Des études récentes ont montré la présence de peptides macrocycliques : les cyclotides.

Propriétés

Dans la composition de la pensée apparaît un pigment jaune de nature glucosidique, appelé vilacuercitrine, qui apparaît distribué de manière inégale par les divers organes de la plante. Elle contient également de l’acide salicylique, du tanin, des saponines, des glucosides flavoniques et des quantités importantes de vitamine C. Tous ces composants ont une action diurétique, émolliente et anti-inflammatoire pour usage externe. Elle est également légèrement laxatif et antiprurigineux.

Dans le passé, la pensée était utilisée pour combattre certaines maladies de la peau, comme l’acné, le psoriasis, l’urticaire et l’herpès. En topique, elle a été utilisée dans des conditions telles que la pharyngite, l’amygdalite, la stomatite et la vaginite. C’est une herbe qui ne donne pas de problèmes d’intoxication, mais chez certaines personnes particulièrement sensibles peut provoquer des réactions allergiques après une utilisation prolongée, qui disparaîtront lorsque l’administration cesse. En outre, il vaut mieux que les enfants ne la consomme fraîche, car elle peut agir comme un purgatif et émétique.

Utilisations

Fait partie de la liste des fleurs comestibles

Infusion : Ils macèrent pendant toute la nuit 8 gr. de fleurs et de feuilles sèches de pensée dans un quart de litre d’eau froide. Le matin, faites bouillir le tout et ajoutez 100 cc. de lait sucré ; filtrez la boisson et buvez-la à jeun. Il agit comme un dépuratif général de l’organisme. Il est conseillé de poursuivre le traitement pendant 20 jours.

Sirop : On le prépare avec 30 gr. de plantes séchées, que l’on fait bouillir dans un demi-litre d’eau pendant 2 heures, puis on ajoute à cette préparation 1 kg. de sucre. Plusieurs tasses sont prélevées dans le sirop obtenu tout au long de la journée.

Infusion pour usage externe : Faire bouillir 30 gr. de la plante dans un demi-litre d’eau et appliquer sous forme de compresses, bains de bouche, gargarismes et irrigation.

Cataplasmes : Pour aider à la guérison des plaies et des ulcères. Un cataplasme est préparé avec des fleurs et des feuilles écrasées, mélangées à du lait froid.

Sur le marché pharmaceutique, on trouve des gélules, des extraits et de la teinture de la plante, ainsi que plusieurs présentations composites.

Quelles précautions il faut prendre avec la pensée sauvage ?

La pensé sauvage ne présente aucune toxicité connue mais un cas d’hémolyse modérée a été rapporté chez un enfant qui présente un déficit en glucose 6-phosphate déshydrogénase. Donc  les personnes qui ont ce déficit enzymatique doivent éviter de prendre la pensée sauvage.

Références :

  • Bibliographie
  • 1- Toiu A et al. (2009). Pharmacognostic research on Viola tricolor L. (Violaceae). Rev Med Chir Soc Med Nat Iasi 113(1): 264-267.
  • 2- Kamel Ghedira et al. (2013). Viola tricolorL. (Violaceae) : pensée sauvage. Phytothérapie 11:381-384.
  • 3- Graeme Tobyn et al. (2009). The Western Herbal Tradition E-Book: 2000 years of medicinal plant knowledge. Chapitre 32.
  • 4- Svangård E et al. (2004). Cytotoxic cyclotides from Viola tricolor. Journal of Natural Products 67(2):144-7.
  • 5- Witkowska-Banaszczak E et al. (2005).Antimicrobial activity of Viola tricolor herb. Fitoterapia 76(5):458-61.
  • 6- Jean Valnet. (1983). Phytothérapie. Maloine. 5ème éd. 942 pages.

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