Les techniques de grand-mère pour la multiplication des plantes

La multiplication des plantes est l’une des pratiques les plus anciennes dans le jardinage. Nos grand-mères connaissaient des techniques simples et efficaces pour augmenter le nombre de leurs plantes sans dépenser beaucoup d’argent. Cet article passe en revue quelques-unes de ces méthodes traditionnelles qui sont encore utilisées aujourd’hui.

La division des plantes : une technique ancestrale

L’une des premières méthodes de multiplication des plantes que nos grands-mères utilisaient était la division. Cette technique consiste à séparer une plante mère en plusieurs parties, chacune étant capable de produire une nouvelle plante indépendante. Elle est particulièrement adaptée aux plantes vivaces qui forment des touffes.

Comment procéder à la division d’une plante ?

Pour diviser une plante, il faut d’abord déterminer si elle est bien adaptée à cette méthode. Les plantes vivaces formant des touffes sont les meilleures candidates, notamment celles dont les centres ont tendance à se dégarnir au fil du temps. Une fois que vous avez choisi la plante à diviser, suivez ces étapes :

1. Préparez le sol : si vous prévoyez de replanter vos divisions dans le même endroit, ameublissez le sol sur une surface suffisamment grande pour accueillir les nouvelles plantes.
2. Déterrez la plante mère : utilisez une bêche ou une fourche pour déterrer la plante à diviser. Veillez à ne pas endommager les racines en retirant la terre autour de celles-ci.
3. Séparez les différents éléments : avec un couteau ou simplement vos mains, séparez les parties indépendantes de la plante. Chacune de ces parties doit avoir suffisamment de racines et de feuilles pour survivre de manière autonome.
4. Replantez les divisions : placez chaque division dans un trou de plantation adapté à sa taille. Comblez le trou avec de la terre bien ameublie et arrosez abondamment pour favoriser l’enracinement.

La multiplication végétative : une méthode naturelle

Les plantes possèdent une incroyable capacité à se reproduire par elles-mêmes grâce à des techniques connues sous le nom de multiplication végétative. Cette méthode implique la production d’une nouvelle plante à partir d’une partie d’une plante existante, sans qu’il y ait besoin de semences. Nos grands-mères savaient utiliser ce pouvoir naturel des plantes pour augmenter leurs collections de plantes sans dépenser d’argent en graines ou en plants achetés.

Marcottage : une technique de multiplication pour les arbustes et les plantes grimpantes

Le marcottage est une technique ancestrale qui permet de multiplier les arbustes, les plantes grimpantes et certaines vivaces, notamment celles dotées de longues tiges souples. Il s’agit de favoriser le développement des racines sur une partie de la tige qui est encore attachée à la plante mère, en provoquant un contact étroit et constant avec le sol.

Pour réaliser un marcottag, sélectionnez une longue tige souple sur la plante que vous souhaitez multiplier. Faites une petite incision dans l’écorce près de l’extrémité de la tige pour stimuler la formation des racines. Pliez ensuite délicatement cette tige vers le sol et maintenez-la en place en utilisant un petit morceau de métal ou de bois.

Enfoncez une partie de la tige dans le sol, tout en veillant à conserver l’apex (l’extrémité supérieure) hors de terre. Recouvrez la tige enchâssée de terre et arrosez régulièrement, sans détacher la tige de la plante mère. Après quelques semaines ou mois, selon les espèces, des racines se seront développées sur la tige enterrée et vous pourrez alors couper le lien entre la nouvelle plante et sa mère avant de replanter éventuellement la nouvelle plante ailleurs.

Bouturage : une méthode simple et efficace

Le bouturage est probablement la méthode de multiplication préférée de nos grand-mères, car elle offre de nombreuses possibilités. Elle consiste à prélever un morceau de tige, de feuille ou même une portion de racine d’une plante existante, puis à placer cette bouture initiale dans un terreau, de la mousse, du sable ou de l’eau pour favoriser le développement de racines et de nouvelles pousses.

Quelques conseils pour réussir vos boutures :

1. Prélevez les boutures au bon moment : les boutures de tiges tendres se font généralement au printemps, tandis que celles des tiges ligneuses sont prélevées en automne.
2. Utilisez des outils propres : assurez-vous que vos couteaux ou sécateurs sont bien aiguisés et désinfectés avant chaque utilisation.
3. Arrosez suffisamment : un arrosage régulier est essentiel pour que la bouture puisse développer des racines. Toutefois, gardez à l’esprit qu’un apport d’eau trop important peut provoquer la pourriture de la bouture.

Il existe de nombreuses autres techniques de multiplication végétative qui étaient connues de nos grand-mères, comme le greffage ou encore l’utilisation de bulbes et de tubercules. Chacune de ces méthodes ancestrales permet, avec peu de moyens, d’agrandir sa collection de plantes et de remplir son jardin de manière économique et écologique.