Accepter l’absence, avancer : conseils pour apprivoiser le deuil
Par Alyne
, le
5 avril 2025
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Perdre un être cher est une des épreuves les plus douloureuses de la vie. Que la disparition soit soudaine ou attendue, elle bouleverse tout : les repères, les émotions, parfois même la perception du futur. Dans ces moments, il est difficile de savoir comment avancer.
Le deuil ne suit pas de règles précises. Chacun le vit à sa manière, avec ses propres réactions et son propre rythme. Pourtant, certains repères peuvent aider à traverser cette période sans s’oublier et sans se fermer au monde.
1. Accepter que le deuil soit un processus long et personnel
La douleur de la perte ne disparaît pas du jour au lendemain. Elle évolue, se transforme, mais reste souvent présente sous différentes formes. Certains jours, elle semble lointaine, et d’autres, elle resurgit avec force, déclenchée par un souvenir, un objet, une musique.
Ce qu’il faut retenir :
Il n’y a pas de “bonne” ou de “mauvaise” façon de faire son deuil.
Le temps nécessaire varie d’une personne à l’autre.
Accepter ses émotions, même les plus contradictoires, permet de mieux avancer.
Les premières semaines sont souvent les plus difficiles, marquées par un sentiment d’irréalité. Avec le temps, l’absence devient plus tangible, et c’est à ce moment que commence vraiment le travail du deuil.
2. S’autoriser à ressentir et à exprimer ses émotions
Tristesse, colère, culpabilité, soulagement parfois… Le deuil fait émerger des émotions intenses et parfois inattendues. Les refouler peut sembler être une manière de se protéger, mais à long terme, cela complique le processus de reconstruction.
Comment exprimer ce que l’on ressent ?
Parler à des proches ou à une personne de confiance.
Écrire dans un carnet pour mettre des mots sur ses pensées.
Passer par l’art ou la musique pour exprimer ce qui est difficile à dire.
Il n’est pas nécessaire de tout partager, mais reconnaître ce que l’on ressent, même intérieurement, aide à éviter que la douleur ne s’installe sous forme de blocage.
3. Ne pas s’isoler, même si l’envie est forte
Face au chagrin, il est fréquent de se replier sur soi, d’éviter les autres par peur d’être incompris ou d’être un “fardeau”. Pourtant, l’isolement peut accentuer le sentiment de vide et rendre encore plus difficile la traversée du deuil.
Se reconnecter aux autres ne signifie pas forcer les échanges ou cacher sa douleur. Cela peut être aussi simple que de :
Accepter une invitation, même pour un court moment.
Partager un souvenir avec une personne qui a aussi connu le défunt.
Rejoindre un groupe de soutien si l’entourage immédiat ne comprend pas la souffrance.
Les liens humains sont un soutien précieux, même s’ils ne comblent pas l’absence.
4. Créer des rituels pour honorer la mémoire du défunt
Trouver une manière personnelle de rendre hommage à la personne disparue peut aider à intégrer son absence tout en préservant son souvenir.
Quelques idées de rituels simples :
Allumer une bougie lors des moments où l’on pense à elle.
Lui écrire une lettre quand les mots restent bloqués à l’intérieur.
Planter un arbre ou une fleur en son honneur.
Écouter une musique ou regarder un film qu’elle aimait.
Ces gestes permettent de garder un lien, non pas dans la douleur, mais dans le souvenir et l’amour.
5. Prendre soin de son corps et de son esprit
Le deuil est aussi physique. Il peut provoquer une fatigue intense, des tensions musculaires, des troubles du sommeil ou de l’appétit. Même si tout semble secondaire, il est important de veiller à son bien-être pour ne pas s’épuiser davantage.
Quelques conseils simples :
Maintenir un rythme de sommeil régulier.
Prendre l’air, marcher, même si l’énergie manque.
S’accorder des moments de douceur (un bain chaud, une lecture apaisante, une tisane avant de dormir).
Le corps et l’esprit sont liés : prendre soin de l’un aide à soulager l’autre.
6. Accepter l’idée de continuer à vivre sans oublier
L’un des moments les plus délicats du deuil est d’accepter que la vie continue. Il arrive que l’on se sente coupable de sourire à nouveau, de ressentir du plaisir, de reprendre des activités comme avant.
Accepter de vivre sans la personne disparue ne signifie pas l’oublier. Son absence restera toujours là, mais elle prendra une autre place, moins douloureuse, plus douce avec le temps.
Ce qu’il faut se rappeler :
On ne trahit pas un être cher en continuant à avancer.
L’amour que l’on porte à une personne ne disparaît jamais.
Chacun trouve son propre chemin pour intégrer la perte.
7. Se faire aider si le poids du deuil devient trop lourd
Il arrive que la douleur semble insurmontable, qu’elle bloque toute envie d’avancer. Si le chagrin devient un mur infranchissable, s’il empêche de vivre le quotidien, s’il s’accompagne d’un profond désespoir, demander de l’aide est une solution précieuse.
Les professionnels du deuil (psychologues, thérapeutes, groupes de parole) peuvent apporter un soutien adapté. Parler à une personne extérieure permet souvent de libérer ce que l’on n’ose pas dire à ses proches.
Il n’y a pas de honte à demander de l’aide. Le deuil est une épreuve immense, et personne ne devrait avoir à la traverser seul.
Le deuil est un chemin intime, ponctué de hauts et de bas. Il ne s’agit pas de l’effacer ou de l’oublier, mais d’apprendre à cohabiter avec l’absence, à lui faire une place sans qu’elle écrase tout le reste.
Avancer ne veut pas dire renoncer au souvenir, mais transformer la douleur en quelque chose de plus doux, un lien qui continue d’exister autrement. Avec le temps, la tristesse laisse plus de place aux souvenirs heureux et à la gratitude d’avoir partagé une part de vie avec la personne disparue.
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