Comment arroser moins au jardin ? Ces alternatives font la différence
Par Alyne
, le
14 juin 2025
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Entre restrictions liées aux sécheresses estivales et volonté de jardiner de manière plus responsable, de nombreux jardiniers cherchent aujourd’hui des solutions pour réduire leur consommation d’eau. Si l’arrosage reste nécessaire à certaines périodes, il existe toutefois des moyens de le limiter, voire de s’en passer ponctuellement, tout en gardant un jardin en bonne santé.
Loin d’être réservées aux experts, ces alternatives sont souvent accessibles, économiques, et surtout efficaces lorsqu’elles sont bien appliquées. Elles reposent sur une meilleure gestion de l’eau, des choix de plantations adaptés, et des techniques simples à mettre en place.
Tout commence par les espèces que l’on choisit de cultiver. Certaines plantes supportent mal les périodes de sécheresse, tandis que d’autres s’en accommodent très bien, voire s’épanouissent sans arrosage.
Ces variétés ne nécessitent que très peu d’arrosage une fois bien enracinées. Il est donc préférable de les planter à l’automne ou au printemps pour leur laisser le temps de s’installer avant l’arrivée de la chaleur.
Le paillage : un allié indispensable
Le paillage est sans doute l’un des moyens les plus efficaces de limiter l’évaporation de l’eau dans le sol. Il permet de maintenir la fraîcheur, de réduire le développement des mauvaises herbes (qui puisent elles aussi dans les ressources hydriques) et d’espacer considérablement les arrosages.
À étaler en couche épaisse (5 à 10 cm), le paillage fonctionne aussi bien dans les massifs, autour des arbustes que dans les potagers. Il est particulièrement utile en été mais peut être laissé toute l’année pour protéger les sols.
Le pot enterré (ou olla) : une technique ancienne, toujours d’actualité
Utilisée depuis des siècles dans certaines régions arides, la technique des ollas consiste à enterrer une jarre en terre cuite poreuse près des plantes. Remplie d’eau, elle diffuse lentement l’humidité dans le sol, au plus près des racines.
Les ollas permettent d’économiser jusqu’à 70 % d’eau par rapport à un arrosage classique, et ne nécessitent qu’un remplissage tous les quelques jours. Il en existe de différentes tailles, pour les potagers, les massifs fleuris ou même les grandes jardinières sur balcon.
On peut aussi fabriquer ses propres ollas avec deux pots de fleurs en terre cuite collés ensemble (l’un des deux percé, l’autre bouché).
Le paillage végétal vivant : une couverture qui pousse
Semer des plantes couvre-sol ou des légumes à croissance rapide entre ses cultures principales permet non seulement d’occuper le sol, mais aussi de le protéger du soleil et de limiter les pertes d’humidité.
C’est le principe du paillage vivant, que l’on peut pratiquer avec des espèces comme :
La phacélie
La moutarde blanche
Le trèfle nain
Le sarrasin
Les radis rapides
Ces plantes étouffent les herbes indésirables et peuvent ensuite être fauchées ou intégrées au sol, enrichissant ainsi la terre.
Le choix du bon contenant pour les plantes en pot
Sur les balcons ou les terrasses, les plantes en pot souffrent encore plus vite de la chaleur. Le choix du conteneur est donc essentiel pour limiter les arrosages.
À privilégier :
Les pots en terre cuite non émaillée, qui laissent respirer la plante
Les bacs profonds qui conservent plus d’humidité
Les jardinières avec réservoir d’eau intégré
À éviter :
Les pots trop petits qui sèchent en quelques heures
Les contenants en plastique foncé qui chauffent vite au soleil
Installer les pots à l’ombre pendant les heures les plus chaudes, ou regrouper les plantes, permet aussi de créer un microclimat plus frais et de réduire les besoins en eau.
C’est une solution évidente mais encore sous-utilisée dans de nombreux jardins. Installer un simple récupérateur au pied d’une gouttière permet de stocker plusieurs centaines de litres d’eau douce, idéale pour arroser.
Pour les petits espaces, une cuve de 100 à 300 litres suffit largement à arroser un balcon ou un potager urbain. Il existe aussi des systèmes plus complets avec filtration, pour alimenter tout un réseau d’arrosage goutte-à-goutte.
Observer et adapter ses pratiques
Enfin, jardiner sans arroser excessivement, c’est aussi observer ses plantes et son sol, adapter ses horaires d’arrosage (le matin très tôt ou le soir tard), biner régulièrement pour limiter l’évaporation, et surtout accepter que certaines plantes ralentissent leur croissance pendant les pics de chaleur, sans que cela soit un signe d’échec.
Il est aussi possible de laisser certaines zones du jardin en repos pendant l’été, en privilégiant la végétation naturelle, souvent plus résistante que les plantes cultivées.
Réduire l’arrosage, ce n’est pas abandonner ses plantes à leur sort, mais repenser sa manière de jardiner. En choisissant des espèces adaptées, en protégeant le sol et en favorisant les systèmes d’arrosage économes, on crée un jardin plus résilient, moins dépendant, et souvent plus vivant.
Ces gestes simples permettent non seulement de préserver les ressources en eau, mais aussi de gagner du temps, d’alléger l’entretien et de renforcer la biodiversité au jardin.
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