Rhodiole

Rhodiole – Rhodiola rosea L.
Crassulacées – Rhodiole, orpin rose, racine dorée, racine arctique
Description
Plante vivace aimant les sols sablonneux et secs des pentes rocheuses des régions froides d’Asie, de Sibérie, de Scandinavie et d’Europe du Nord. On ramasse la racine, de plantes de plus de 5 ans d’âge, ayant atteint une section de 2 cm au moins. Le nom de rosea, lui vient de son parfum, similaire à celui de la rose. Il existe plusieurs variétés de Rhodiole mais pour s’assurer de l’efficacité de ses principes actifs, on choisira la plus couramment étudiée et utilisée, Rhodiola rosea.
Historique
Elle était déjà recommandée par Dioscoride(1) dans son ouvrage De Materia Medica. Utilisée depuis plus de 3000 ans en Sibérie et en Scandinavie, on lui attribuait le pouvoir d’accroître l’endurance physique, la longévité, la vigueur sexuelle, la mémoire et d’autres facultés cognitives. Le légendaire prince Danila Galitsky, qui vécut au XIIIe siècle en Ukraine, et dont les exploits amoureux embrasent encore l’imagination populaire, devait sa puissance à la fameuse racine dorée. En Mongolie, les médecins la prescrivaient pour combattre la grippe, la tuberculose et le cancer.
Partie utilisée
Rhizome, racine
Principes actifs
Hétérosides : salidroside, rosavine, rosine. Contient également des acides aminés (12), des minéraux, des vitamines, des tanins, des antioxydants
Propriétés
Adaptogène majeure. C’est-à-dire qu’elle a la capacité d’augmenter le métabolisme et la résistance de l’organisme face à des situations de stress et de fatigue.
Indications
— Asthénie, neurasthénie, dépression
— Fonctions cognitives en situation de stress et de fatigue
— Aménorrhées, infertilité
— Dysfonction érectile
— Prévient les infections, dans les cas de rhume, grippe
— Actuellement appréciée pour augmenter les performances des sportifs
Formes galéniques
Extrait sec standardisé, gélules, comprimés, infusion, teinture mère, poudre (utilisée en médecine chinoise)
Contre-indications / Précautions d’emploi
— Déconseillée aux enfants, femmes enceintes et allaitantes.
— Déconseillée en cas d’hypertension artérielle, maladies chroniques (diabète, maladies cardiaques, demander un avis médical).
— Déconseillée en cas de psychoses maniaco-dépressives. Interactions possibles avec certains médicaments.
— Éviter les prises le soir (excitation possible)
— Ne pas dépasser les doses conseillées, le surdosage peut provoquer des troubles tels que : nervosité, insomnie, hypertension artérielle, diarrhée, désordres gastrointestinaux.
Doses recommandées :
La dose journalière maximale est de 2 g par jour, répartis le matin et le midi. Durée : 2 à 12 semaines. Il est conseillé d’alterner avec une autre plante adaptogène (Schisandra, Kudzu, Argouse, Fenugrec, Éleuthérocoque, Shitaké, Ail, Arbousier, Ginseng, Pfaffia paniculata), Whitania, Maca…
Le dosage indiqué ci-dessus est fondé sur ceux dont il est fait le plus souvent usage dans les essais cliniques. Les chercheurs ont utilisé un extrait de rhizomes de Rhodiola rosea normalisé, de manière à fournir 3 % de rosavine et 1 % de salidroside, qui sont probablement les ingrédients actifs de la rhodiole.
(1) Pedanius Dioscoride, est né entre les années 20 et 40 ap. J.-C., à Anazarbe en Cilicie et mort vers 90 ap. J.-C. Médecin militaire des légions sous Néron, il parcourut, entre 54 et 68, une grande partie de l’Europe, mettant à profit ses voyages pour approfondir ses connaissances cliniques et botaniques. Il en tira les éléments d’un ouvrage en six livres, qui est la première description des remèdes et de leur préparation, avec pas moins de six cents plantes médicinales (dont plusieurs étaient inconnues avant Dioscoride) et la manière de les utiliser, la liste des maladies qu’elles guérissent. Il est le premier à décrire le rôle de l’eau de chaux, du sulfate de cuivre, de l’acétate de plomb, de l’antimoine, de l’arsenic et du soufre en pharmacothérapie occidentale. Le dernier chapitre de son traité concerne les venins, les poisons et les contrepoisons, établissant ainsi les bases scientifiques de la pharmacie. De Materia medica, écrit en grec, inspira Pline et fut beaucoup cité par Galien. Traduit en latin et en arabe, il influença les pharmacopées orientale et occidentale, et fut commenté en France jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
Bibliographie