Compost d'été : comment éviter les mauvaises odeurs et attirer les bons micro-organismes

L’été est une période idéale pour enrichir le compost, mais cette saison peut également entraîner des défis comme la gestion des mauvaises odeurs et l’attraction de micro-organismes bénéfiques. Cet article explorera différentes méthodes pour maintenir un compost sain et agréablement odorant pendant les mois chauds.

Comprendre le compostage en été

Le compostage en été présente des opportunités et des défis uniques qui nécessitent une adaptation des pratiques. Les températures élevées peuvent accélérer la décomposition des matières organiques, mais elles peuvent aussi provoquer des odeurs désagréables si le compost n’est pas correctement géré. La compréhension du pH, de l’humidité et des types d’aliments à ajouter au compost est essentielle.

L’importance du pH dans le composteur

Un bon compost doit avoir un pH équilibré. Un pH trop acide ou trop alcalin peut décourager les micro-organismes bénéfiques. Par exemple, les coquilles d’œufs sont une excellente source de calcium qui peut aider à neutraliser un compost trop acide. D’autre part, l’utilisation excessive de purins d’orties peut rendre le milieu trop alcalin. Pour surveiller cela, des kits de test de pH disponibles sur le marché permettent de mesurer facilement le pH du compost.

Gérer l’humidité adéquate

Durant l’été, le risque de dessèchement du compost est élevé. Ceci peut ralentir l’activité microbienne et favoriser des conditions anaérobies conduisant aux mauvaises odeurs. Maintenir un bon niveau d’humidité est simple avec l’ajout régulier de matériaux verts riches en eau, tels que les épluchures de fruits et légumes. Attention néanmoins à ne pas rendre le compost trop humide, ce qui pourrait aussi causer des odeurs nauséabondes. En moyenne, le bac à compost devrait avoir une consistance similaire à une éponge essorée.

Éviter les mauvaises odeurs

Les mauvaises odeurs dans le compost peuvent être incommodantes et indiquent souvent un déséquilibre dans le contenu du bac à compost. Une ventilation adéquate ainsi qu’un ratio correct de carbone à azote sont essentiels pour prévenir ces problèmes.

Aérer le compost

L’aération est cruciale pour éviter les odeurs désagréables. Un compost mal aéré devient anaérobie, produisant des odeurs fortes et nauséabondes. Tourner régulièrement le compost aide à introduire de l’oxygène, favorisant ainsi les processus aérobies et empêchant la formation de gaz malodorants. Un outil appelé “aérateur de compost” permet de mélanger le contenu facilement et efficacement.

Le bon ratio carbone-azote

Assurer un équilibre entre les matériaux riches en carbone (matières brunes) et ceux riches en azote (matières vertes) est essentiel. Un excès de matières vertes comme les épluchures de légumes peut conduire à des odeurs d’ammoniac, tandis qu’un surplus de matières brunes comme les feuilles sèches ralentit la décomposition. Idéalement, il faut viser un ratio de 30  :1 de carbone à azote. Utiliser par exemple une combinaison de feuilles mortes et de déchets de cuisine offrira un bon équilibre pour minimiser les odeurs.

Attirer les bons micro-organismes

Les micro-organismes sont les travailleurs silencieux de votre compost, transformant les déchets organiques en humus riche et fertile. Pour attirer et maintenir une population saine de micro-organismes, plusieurs facteurs doivent être pris en compte.

Ajouter des activateurs de compost

Les activateurs de compost comme les cultures bactériennes, le fumier animal bien décomposé ou même une poignée de terre de jardin contenant des microbes bénéfiques peuvent donner un coup de pouce significatif. Ces éléments introduisent des populations variées de micro-organismes qui accélèrent la décomposition des matières organiques.

Utilisation judicieuse du purin d’orties

Le purin d’orties est reconnu pour ses propriétés fertilisantes et son rôle d’accélérateur dans le compost. Toutefois, son utilisation doit être modérée car il peut augmenter l’alcalinité du compost s’il est utilisé en excès. Quelques litres répartis sur le compost une fois par semaine suffisent à booster les fonctions biologiques sans perturber l’équilibre chimique.

Incorporer des matériaux pré-compostés

Intégrer des matériaux déjà en cours de décomposition, tels que les restes de sessions précédentes de compostage, peut servir de levain pour l’ensemble du nouveau compost. Ce processus facilite l’introduction immédiate de micro-organismes actifs dans le nouvel amas de compost, assurant ainsi une décomposition rapide et efficace.

Matières à inclure et à éviter dans le bac à compost

La réussite du compost dépend largement du type de matière que l’on y met. Éviter certains aliments contribue à réduire les risques de déséquilibre et de mauvaises odeurs, tout en encourageant la prolifération des micro-organismes bénéfiques.

Choisir les bons aliments pour le compost

Les épluchures de légumes, fruits, marc de café avec filtres, coquilles d’œufs écrasés et les tontes de pelouse sont des choix idéaux. Ils apportent non seulement les éléments nutritifs nécessaires, mais aussi les bons micro-organismes. Ajouter également les résidus de vos récoltes estivales garantit un apport constant en matière verte nécessaire pour un compost équilibré.

Quels aliments éviter

Évitez d’inclure des produits laitiers, des viandes, des os et des graisses dans votre compost. Ces matériaux attirent les nuisibles et sont difficiles à décomposer, engendrant ainsi de mauvaises odeurs. Évitez également les plantes malades ou envahissantes qui pourraient contenir des graines résistantes à la décomposition.