Beauté et Hygiène

Hygiène intime : ces erreurs que l’on fait sans s’en rendre compte

Par Joanie , le 28 mai 2025 — astuces, conseils, corps, hygiène, hygiène intime, soins - 5 minutes de lecture
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Parler d’hygiène intime n’est pas toujours simple. Pourtant, c’est un sujet qui concerne toutes les femmes, à tous les âges. Prendre soin de cette zone délicate est essentiel pour préserver son confort, prévenir les désagréments et maintenir l’équilibre naturel. Mais entre les habitudes transmises, les idées reçues ou les produits mal adaptés, il arrive que certaines pratiques, même bien intentionnées, fassent plus de mal que de bien.

Voici un tour d’horizon des erreurs les plus fréquentes en matière d’hygiène intime… et surtout, les bons gestes à adopter au quotidien.

1. Utiliser des produits trop agressifs

C’est l’une des erreurs les plus courantes : utiliser un gel douche classique ou un savon parfumé pour se laver la zone intime. Le problème ? Ces produits sont souvent trop détergents et modifient le pH naturel de la flore vaginale.

La peau de cette zone est fine, sensible, et abrite des bactéries “amies” indispensables à l’équilibre. Des lavages trop fréquents avec des produits inadaptés peuvent provoquer des irritations, une sécheresse ou des infections à répétition.

Ce qu’il faut faire :
Opter pour un soin lavant spécialement formulé pour l’hygiène intime, sans savon, sans parfum, au pH adapté (généralement entre 4 et 5,5). Et surtout, ne pas en abuser : un lavage par jour suffit amplement.

2. Se laver l’intérieur du vagin

Autre geste à bannir : les douches vaginales. Introduire de l’eau, même pure, ou des solutions lavantes à l’intérieur du vagin perturbe la flore naturelle. Cela détruit les bonnes bactéries qui protègent des germes, ce qui augmente les risques de mycoses ou de vaginoses.

Le vagin est un organe autonettoyant. Il se régule seul, via les sécrétions naturelles. Il n’a donc pas besoin d’être lavé de l’intérieur.

Ce qu’il faut retenir :
On lave uniquement la vulve, c’est-à-dire la partie externe, avec un soin doux. L’intérieur du vagin, on le laisse tranquille.

3. Multiplier les lavages dans la journée

Certaines femmes pensent bien faire en se lavant plusieurs fois par jour, notamment en cas de règles ou de transpiration. Mais à trop vouloir nettoyer, on finit par déséquilibrer complètement la flore intime.

Un excès d’hygiène, surtout avec de l’eau trop chaude ou des produits antiseptiques, peut provoquer des démangeaisons, des rougeurs, voire des brûlures.

Le bon rythme :
Un lavage par jour, le matin ou le soir, suffit. En cas de besoin ponctuel (après le sport, par exemple), un rinçage à l’eau claire ou l’usage d’une lingette intime sans alcool ni parfum peut suffire.

4. Porter des sous-vêtements en matière synthétique

Les culottes en dentelle, en polyester ou en microfibre peuvent être très jolies, mais elles laissent peu respirer la peau. En bloquant l’humidité, elles favorisent un environnement propice au développement de bactéries ou de champignons.

Mieux vaut privilégier :
Des sous-vêtements en coton, qui permettent à la peau de respirer. Et si l’on porte des modèles plus serrés ou synthétiques, on peut alterner avec des matières naturelles la nuit ou les jours de repos.

5. Utiliser des protections hygiéniques inadaptées

Tampons parfumés, serviettes plastifiées, protège-slips portés en permanence… certaines protections intimes peuvent agresser la peau, provoquer des irritations ou bloquer la transpiration.

Quelques conseils :

  • Éviter les protections parfumées ou trop absorbantes si ce n’est pas nécessaire.
  • Ne pas garder un tampon plus de 4 heures d’affilée.
  • Alterner entre serviettes et culottes menstruelles, surtout si la peau est sensible.
  • Laisser la zone respirer dès que possible, notamment la nuit.

6. Mal s’essuyer après les toilettes

Le geste paraît anodin, et pourtant il peut avoir un vrai impact. S’essuyer de l’arrière vers l’avant favorise le transfert de bactéries de l’anus vers la zone intime, ce qui peut entraîner des infections urinaires ou des irritations.

À retenir :
Toujours s’essuyer d’avant en arrière, avec douceur. En cas de sensibilité, utiliser du papier toilette non parfumé ou légèrement humidifié.

©winterseitler / Pixabay

7. Négliger l’hygiène après les rapports sexuels

Après un rapport sexuel, il est important de permettre au corps de retrouver son équilibre. Rester allongée trop longtemps, ou porter un sous-vêtement serré immédiatement après, peut favoriser la macération.

Les bons réflexes :

  • Aller uriner pour évacuer les bactéries présentes à l’entrée de l’urètre.
  • Se rincer rapidement à l’eau claire ou avec un soin doux si besoin.
  • Éviter les produits parfumés ou les lavages internes après un rapport.

8. Ne pas écouter son corps

Une gêne, une sensation d’inconfort, des pertes inhabituelles ou une odeur nouvelle ne doivent jamais être ignorées. Trop de femmes hésitent à consulter ou à poser des questions sur leur hygiène intime, par pudeur ou par crainte d’exagérer.

Or, la moindre modification peut être le signe d’un déséquilibre, d’une infection ou simplement d’un changement hormonal.

Mieux vaut consulter :
Un·e professionnel·le de santé, qui pourra rassurer, orienter ou proposer un traitement adapté.

Conclusion

L’hygiène intime est un équilibre délicat. Trop en faire, ou mal faire, peut perturber une zone naturellement fragile. Les bons gestes sont souvent les plus simples : douceur, modération, produits adaptés et respect du fonctionnement naturel du corps.

Écouter son corps, choisir des soins adaptés, éviter les excès de zèle… voilà les clés d’une hygiène intime respectueuse, discrète mais essentielle au bien-être quotidien.

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