Quel cerisier planter dans son jardin ? Les meilleures variétés à connaître

Qu’ils soient plantés pour leurs fruits sucrés ou pour leur floraison spectaculaire, les cerisiers comptent parmi les arbres les plus appréciés dans les jardins. Du petit arbre ornemental au grand sujet fruitier, ils offrent une grande diversité de formes, de couleurs et de saveurs. Encore faut-il choisir le bon cerisier, selon l’espace disponible, l’usage souhaité, et le type de sol.

Certains sont cultivés uniquement pour le plaisir des yeux, d’autres pour remplir les paniers de fruits chaque été. Voici un tour d’horizon des principales variétés de cerisiers à envisager selon vos envies et votre jardin.

1. Les cerisiers fruitiers : pour une récolte gourmande au jardin

Les cerisiers fruitiers sont classés en deux grandes familles : les cerises douces (guignes et bigarreaux) et les cerises acides (griottes et amarelles). Le choix dépend de vos goûts, mais aussi de la région où vous vivez.

Les bigarreaux

Les bigarreaux donnent de grosses cerises sucrées, juteuses et croquantes. Ce sont les plus couramment plantés pour la consommation fraîche.

Parmi les variétés intéressantes :

• Burlat : une des premières à mûrir (fin mai à début juin), très sucrée.
• Hedelfingen : chair ferme, rouge foncé, excellente en frais ou en confiture.
• Napoléon : fruits jaune rosé, chair ferme, idéale pour les tartes.
• Summit : autopollinisant, bon rendement, chair charnue.

Certaines variétés ont besoin d’un arbre pollinisateur à proximité pour fructifier correctement. Il est donc important de vérifier leur compatibilité pollinique avant la plantation.

Les griottiers

Les griottiers produisent des cerises plus acides, souvent utilisées en cuisine, en sirop ou pour les confitures.

Variétés populaires :

• Montmorency : idéale pour les clafoutis et les conserves.
• Oblacinska : très productive, bien adaptée au climat continental.
• Morello : tardive, bonne pour les jus et les desserts cuits.

Les griottiers sont souvent autofertiles, ce qui facilite leur culture sur des terrains plus restreints.

2. Les cerisiers ornementaux : floraison spectaculaire au printemps

Pour ceux qui ne cherchent pas forcément des fruits, les cerisiers à fleurs apportent une explosion de couleurs dès le mois de mars ou avril. Leurs fleurs, blanches ou roses, simples ou doubles, font partie des plus admirées du printemps.

Prunus serrulata (cerisier du Japon)

C’est l’un des plus emblématiques. Il existe de nombreuses variétés, souvent cultivées pour leurs fleurs doubles :

• Kanzan : floraison rose intense, en pompons, port évasé, jusqu’à 6 m de haut.
• Shirotae : fleurs blanches, port étalé, feuillage automnal doré.
• Amanogawa : port étroit et dressé, parfait pour les petits jardins.

Ces cerisiers ne produisent pas ou peu de fruits comestibles. Ils sont appréciés pour leur floraison et leur feuillage décoratif.

Prunus ‘Accolade’

C’est un hybride entre deux espèces japonaises, très apprécié pour sa floraison rose clair, précoce et abondante. Il pousse en forme arrondie et atteint environ 5 mètres à maturité.

3. Cerisiers nains ou en pot : pour les balcons et petits espaces

Même sans jardin, il est possible de cultiver un cerisier. Certaines variétés sont spécialement adaptées à la culture en pot ou en bac.

Exemples de variétés naines :

• Garden Bing : cerisier nain fruitier, pouvant fructifier en pot.
• Compact Stella : autofertile, bonne production malgré sa taille modeste.
• Prunus ‘Kojo-no-mai’ : cerisier nain à fleurs, ne dépasse pas 1,5 m, très décoratif.

Pour ces arbres, un pot de grande taille, un bon drainage et un substrat léger sont indispensables. Il faut aussi prévoir une taille régulière pour maintenir un port compact.

4. Où et comment planter un cerisier ?

Un cerisier a besoin :

• D’un sol bien drainé, pas trop humide
• D’une exposition ensoleillée
• D’un espace suffisant pour se développer, sauf s’il s’agit d’une variété naine

La plantation se fait idéalement à l’automne, pour favoriser un bon enracinement avant l’hiver. On creuse un trou deux fois plus large que la motte, on enrichit la terre avec du compost bien mûr, et on arrose généreusement à la plantation.

Pensez à installer un tuteur les premières années pour guider l’arbre, surtout dans les zones ventées.

5. Entretien et taille

Les cerisiers nécessitent peu d’entretien une fois bien installés. Une taille légère en fin d’été peut aider à aérer la ramure et à éviter les maladies.

Conseils utiles :

• Évitez les tailles sévères, le cerisier cicatrise mal.
• Surveillez les attaques de pucerons ou de maladies comme la moniliose.
• Pailler le pied permet de conserver l’humidité et de limiter la pousse des herbes.

À retenir pour choisir son cerisier

• Pour les gourmands : bigarreaux ou griottes selon vos goûts
• Pour l’esthétique : cerisiers du Japon à floraison spectaculaire
• Pour les petits espaces : variétés naines ou en colonne
• Pour un verger équilibré : choisir des variétés complémentaires en floraison

Avec un peu de soin et de patience, un cerisier bien choisi devient un élément central du jardin, à la fois utile, beau et résistant.