Noyer

Noyer – Juglans regia
Juglandées – Gland divin, Gagnier, Calore
Description
Depuis le XVIIIe siècle, les recherches dans le domaine de la chimie et de la nutrition ont révélé les propriétés curatives remarquables des feuilles de noyer et des fruits. Nous savons aujourd’hui que la noix a une valeur nutritionnelle élevée, avec une teneur en protéines similaire à celle de la viande, qu’elle surpasse en termes de qualité des graisses, de richesse en minéraux et en vitamines.
Le noyer, peut atteindre jusqu’à 30 mètres de haut, de la famille Juglandées. Son écorce est grisâtre et ses feuilles ont un pétiole long. Il présente deux types de fleurs, mâle et femelle. Le fruit est une drupe.
Il faut se rappeler que la noix est l’endocarpe ou le noyau du fruit, et que son intérieur comestible est la graine. Le péricarpe ou coque de noix verte, appelé noix, est la partie externe du fruit, charnue et verte, qui, bien que non comestible, est, avec les feuilles, la partie la plus utilisée en phytothérapie pour ses propriétés médicinales.
Habitat
Originaire d’Asie centrale, il est largement répandu dans toute l’Europe centrale et méridionale, ainsi que dans le nord du continent américain. Il préfère les vallées abritées et les terrains sablonneux.
Parties utilisées
Feuilles et fruits.
Propriétés et indications
Les feuilles et la noix (coquilles vertes de fruits), contiennent des tanins abondants de type gallique et catéchétique (9%-11%), qui confèrent sa propriété fortement astringente, ainsi que des dérivés quinoniques, dont le plus important est le juglon, une substance amère qui, avec la vitamine G et les acides organiques, explique ses propriétés antiseptiques, curatives, toniques, vermifuge et hypoglycémiques. Voici ses principales applications :
Troubles digestifs : son action astringente intense rend les feuilles de noyer et la noix (peau verte) utiles dans tous les cas de diarrhée, gastro-entérite, colite, décomposition intestinale et flatulence. Son action revigorante sur les organes de la digestion, se manifeste par une augmentation de l’appétit, un passage plus rapide des aliments dans l’estomac, et une plus grande sécrétion de bile et de jus pancréatique. Les dyspeptiques, inappétents et convalescents, s’amélioreront avec leur utilisation.
Troubles gynécologiques : leucorrhée (écoulement blanc), cervicite ou colpite (inflammation du col de l’utérus) et ulcères du col de l’utérus, sont les applications les plus importantes de la noix. Son action anti-inflammatoire et antiseptique est très efficace lorsqu’il est administré sous forme d’irrigation vaginale. Mais attention : avant d’appliquer tout type de traitement à l’une de ces affections féminines, un examen et une évaluation du cas par un gynécologue est nécessaire pour exclure qu’elles puissent être d’origine maligne ou cancéreuse. Les irrigations vaginales ne doivent jamais être appliquées pendant la grossesse. Pour obtenir un effet plus intense, il est recommandé de prendre la perfusion, en plus des applications locales.
Urétrite (inflammation de l’urètre ou du canal urinaire) et cystite : une décoction de feuilles et/ou de noix (cascaras verts) est appliquée au moyen d’un cathéter urinaire, qui soulage les démangeaisons et l’irritation ressenties en urinant, et les muqueuses urinaires sont dégonflées.
Affections de la peau et des muqueuses : l’application d’une décoction de feuilles de noyer ou de noyer (écorce verte) sur la peau est très bénéfique lorsqu’une action astringente, cicatrisante et anti-inflammatoire est nécessaire : eczéma, impétigo (croûte jaune), folliculite, teigne, lésions et ulcérations qui ne guérissent pas. Les engelures, les angines, les pharyngites, les conjonctivites et les hémorroïdes sont d’autres conditions qui s’améliorent significativement avec son application.
Parasites intestinaux : l’action du vermifuge est plus intense dans la coquille des fruits verts (noix) que dans les feuilles.
Diabète : les feuilles et les écorces de fruits ont un effet hypoglycémiant léger prouvé (diminution de la glycémie). Bien qu’ils ne suffisent pas à eux seuls au traitement du diabète, ils peuvent être un complément utile à d’autres mesures diététiques, puisqu’ils permettent de réduire la dose de médicaments antidiabétiques. Les graines des fruits, c’est-à-dire les noix, contiennent 15% de protéines de haute valeur biologique, 60% de matières grasses constituées d’acide linoléique et d’acide linolénique, et des quantités importantes de calcium, phosphore et vitamines A, B1, B2 et B6. Bien mâché, c’est un aliment très nutritif, idéal pour les athlètes, les étudiants et les jeunes en pleine croissance. Convient aux personnes souffrant d’épuisement, d’asthénie ou de troubles du système nerveux. Comme il a été prouvé, la consommation régulière de noix réduit le taux de cholestérol sanguin.
Utilisation
En infusion avec 10 ou 20 grammes de feuilles et/ou de noix (enveloppes vertes) par litre d’eau, 3 à 4 tasses par jour ; cette infusion ne doit pas être ingérée avec d’autres plantes ou préparations pharmaceutiques contenant des sels de fer, gélatine, mucilage ou alcaloïdes qui peuvent neutraliser leurs propriétés ; idéalement elle doit être prise seule, ou sucrée au miel si souhaité.
Décoction avec 20 grammes de noix (coquilles vertes) par litre d’eau, comme un vermifuge vous mangez quelques tasses par jour.
En usage externe, décoction avec 100 grammes de feuilles et/ou de noix (coques vertes) dans un litre d’eau bouillante pendant 15 minutes ; application en irrigations vaginales, en lavages urétrales, en bains oculaires (conjonctivite), en bains de siège (hémorroïdes), en lavages ou compresses sur la peau, en gargarisme (pharyngite) ; 2 ou 3 applications par jour sont recommandées.
Recette du Brou de noix (stomachique)
– 1 litre d’eau de vie
– 40 g de noix nouvellement formées
– 350 g de sucre
– 1 g de muscade
– 1 g de girofle
– 150 g d’eau
Broyer les noix, les laisser macérer 6 jours dans l’eau de vie. On y ajoute le sucre dissous dans l’eau, la girofle, la muscade et on filtre.
Références : Bibliographie
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