Purin d’ortie : comment le préparer et l’utiliser efficacement au jardin
Par Damien P.
, le
3 mai 2025
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Si vous avez un jardin, vous avez sans doute déjà croisé des orties. Et si vous ne les arrachez pas immédiatement, sachez qu’elles peuvent se transformer en un excellent fertilisant maison. Le purin d’ortie, souvent appelé fumier d’ortie, est un fortifiant naturel apprécié par de nombreux jardiniers. Facile à préparer, totalement gratuit, il permet de nourrir vos plantes tout en renforçant leur résistance.
Des tomates aux rosiers en passant par les courgettes ou les haricots, la plupart des végétaux profitent de ses bienfaits. Voici comment le préparer pas à pas, l’utiliser correctement et en tirer le meilleur pour votre jardin.
L’ortie est bien plus utile qu’on ne l’imagine. Grâce à ses racines profondes, elle puise dans le sol des minéraux souvent absents des couches superficielles. En fermentation, elle libère :
de l’azote, indispensable à la croissance,
du fer, utile à la formation de la chlorophylle,
et une foule d’oligo-éléments favorables à la santé des plantes.
Le purin d’ortie agit comme un engrais, un tonifiant et même comme un répulsif contre certains insectes.
Quand le préparer ?
Le bon moment pour démarrer un purin d’ortie, c’est au printemps, lorsque les jeunes pousses commencent à apparaître. Plus tendres, elles se décomposent plus vite et contiennent davantage d’éléments nutritifs. Mais vous pouvez aussi en faire tout au long de l’été, jusqu’au début de l’automne.
Comment fabriquer son purin d’ortie maison
Ce qu’il vous faut :
Des orties fraîches (les jeunes feuilles sont idéales)
Un grand seau ou bidon sans robinet
De l’eau, de préférence de pluie
Un couvercle (une planche, une dalle ou un couvercle de bac)
Une pierre ou une brique pour lester les orties
Un filet rigide ou une grille (facultatif mais pratique)
Coupez les orties avec des gants, à l’aide d’un sécateur ou d’une faucille. Les broyer grossièrement aide à accélérer la décomposition.
Remplissez votre récipient à moitié avec les orties coupées.
Ajoutez de l’eau jusqu’à les recouvrir juste ce qu’il faut. Trop d’eau dilue le mélange inutilement.
Lestez avec une pierre propre pour garder les plantes immergées.
Couvrez le récipient pour éviter l’entrée de l’eau de pluie ou des insectes.
Remuez une à deux fois par jour. Placez le récipient à l’ombre dans un coin abrité (à l’écart des fenêtres, l’odeur peut surprendre).
Durée de fermentation :
En général, le purin est prêt en 2 à 3 semaines, selon la température extérieure. Une fois qu’il a une odeur forte et une couleur sombre semblable à celle du thé, vous pouvez l’utiliser.
Comment bien utiliser le purin d’ortie ?
Le purin d’ortie ne s’utilise jamais pur. Il doit toujours être dilué, pour éviter de brûler les racines ou de stresser la plante.
Arrosage au pied : 1 litre de purin pour 10 litres d’eau
Pulvérisation sur les feuilles : même dilution, mais filtrez soigneusement pour éviter que les fibres ne bouchent le pulvérisateur
Une application toutes les semaines ou tous les dix jours suffit. Pas besoin de surdoser : mieux vaut en mettre peu, mais souvent.
À quels moments du cycle de culture ?
Le purin d’ortie s’utilise :
au moment de la plantation pour booster la reprise,
en période de croissance active,
en prévention contre certaines maladies, comme le mildiou.
Évitez de l’utiliser sur des plantes en pleine floraison ou en phase de fructification avancée, car l’excès d’azote pourrait freiner la formation des fruits.
Les plantes qui aiment particulièrement le purin d’ortie
Les tomates : pour renforcer leur système immunitaire et les aider à lutter contre le mildiou
Les rosiers : plus de feuillage, des fleurs plus nettes
Les cucurbitacées (courgettes, concombres…) : croissance plus rapide
Les légumes-feuilles (laitues, épinards…) : feuillage plus dense
La vigne, les hortensias : pour prévenir certaines maladies cryptogamiques
Un effet répulsif naturel
Outre ses qualités nutritives, le purin d’ortie agit également comme un répulsif contre les insectes. En pulvérisation sur le feuillage, il contribue à éloigner pucerons, acariens et autres petits envahisseurs. À condition de ne pas trop en mettre : l’odeur peut déranger certains insectes… mais aussi les voisins.
Que faire des résidus d’ortie ?
Une fois la saison terminée, videz le récipient, filtrez le liquide restant et déposez les fibres végétales directement au tas de compost. Elles enrichiront le compost en azote et accéléreront sa maturation.
Nettoyez bien votre contenant, laissez-le sécher, puis stockez-le à l’abri pour l’année suivante.
Ne fermez jamais hermétiquement le couvercle : la fermentation a besoin d’un peu d’air.
Évitez le soleil direct : la chaleur excessive peut faire tourner le mélange.
Si vous ajoutez des orties au fur et à mesure, veillez à ajuster le niveau d’eau en conséquence, et à laisser mûrir le mélange avant utilisation.
Un engrais naturel, économique et puissant
Faire son purin d’ortie, c’est simple, économique et vraiment efficace. C’est aussi une façon de réutiliser une plante souvent mal-aimée, mais qui cache de nombreux atouts pour le jardinier.
Une fois qu’on a goûté à ses effets sur les légumes ou les fleurs, il devient difficile de s’en passer. Si vous ne l’avez jamais essayé, le printemps est la saison idéale pour vous lancer.
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Damien P.
Passionné de cuisine, de jardin, de grands espaces et de… bricolage, je suis un touche à tout dans la maison. C'est moi qui vous mitonne les astuces et les trucs de grand-père. Bonne lecture sur remedes-de-grand-mere.com
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