Santé et Bien-être

Comment éviter les infections urinaires après la ménopause : Guide complet

Par Valerie F. , le 20/07/2023 , mis à jour le 20/07/2023 - 6 minutes de lecture
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La ménopause, cette transition naturelle dans la vie d’une femme, apporte avec elle des changements hormonaux qui peuvent impacter divers aspects de la santé féminine. Parmi eux, une susceptibilité accrue aux infections urinaires. Apprenons-en plus sur cet enjeu de santé et découvrez comment préserver votre bien-être intime après la ménopause.

Qu’est-ce qui provoque les infections urinaires post-ménopausiques ?

Les changements hormonaux

La ménopause entraîne une diminution des œstrogènes. Cette baisse peut affaiblir les tissus de l’urètre, rendant les femmes plus vulnérables aux bactéries.

La modification de la flore vaginale

La diminution des œstrogènes affecte également la flore vaginale, ce qui peut déséquilibrer la protection naturelle contre les bactéries pathogènes.

L’importance du Syndrome Génito-Urinaire de la Ménopause (SGUM)

Le Syndrome Génito-Urinaire de la Ménopause (SGUM), autrefois connu sous le nom d’atrophie urogénitale, est une condition courante chez les femmes après la ménopause. Il se caractérise par une gamme de symptômes tels que la sécheresse vaginale, l’irritation, la dyspareunie (douleur lors des rapports sexuels) et une augmentation des infections urinaires.

Ces symptômes découlent de la baisse des œstrogènes, qui affecte la santé et le fonctionnement du tractus urinaire et des organes génitaux. En raison de son impact sur la qualité de vie et de la fréquence de son association avec les infections urinaires post-ménopausiques, le SGUM nécessite une attention particulière.

Il existe plusieurs stratégies de gestion du SGUM, allant de l’utilisation de lubrifiants vaginaux pour soulager la sécheresse à la thérapie locale aux œstrogènes. Cette dernière, souvent très efficace, contribue à la restauration de la santé du tractus urinaire et génital, réduisant ainsi le risque d’infections. N’hésitez pas à discuter avec votre gynécologue des meilleures options pour votre situation.

Vous l’aurez compris, comprendre et prendre en charge le SGUM est une étape clé pour éviter les infections urinaires après la ménopause.

Comment en finir avec les infections urinaires

Les principales préventions contre les infections urinaires après la ménopause

Adoptez une hygiène intime appropriée

  • Utilisez des savons doux : Évitez les produits agressifs qui peuvent perturber l’équilibre de la flore.
  • Toujours essuyer d’avant en arrière : Cette méthode réduit la propagation des bactéries vers l’urètre.

Buvez suffisamment d’eau

L’eau permet de diluer l’urine et d’assurer une élimination régulière des bactéries. Veillez à boire au moins 1,5 à 2 litres par jour.

Urinez régulièrement

Ne retenez pas votre urine. Aller aux toilettes dès que vous ressentez le besoin prévient la prolifération bactérienne.

Exercices de renforcement pour prévenir les infections urinaires

En parallèle des méthodes médicales, des exercices de renforcement spécifiques peuvent être une solution complémentaire efficace pour prévenir les infections urinaires après la ménopause. En tête de liste, les exercices de Kegel, conçus pour renforcer les muscles du plancher pelvien.

Ces muscles soutiennent l’utérus, la vessie, l’intestin grêle et le rectum, jouant ainsi un rôle essentiel dans le fonctionnement urinaire. Avec l’âge et les changements hormonaux, ils peuvent s’affaiblir, augmentant le risque d’incontinence et, potentiellement, d’infections.

Voici comment effectuer les exercices de Kegel :

  1. Identification des muscles : La première étape consiste à identifier les muscles du plancher pelvien. Pour ce faire, tentez de stopper le flux urinaire lorsque vous êtes aux toilettes. Les muscles utilisés pour cette action sont ceux que vous souhaitez travailler.
  2. Contraction et relâchement : Une fois que vous avez identifié les muscles, contractez-les pendant 5 à 10 secondes, puis relâchez pendant le même laps de temps.
  3. Répétition : Répétez l’exercice 10 à 15 fois par série, et effectuez 3 séries par jour.

Il est important de se concentrer uniquement sur les muscles du plancher pelvien, en veillant à ne pas contracter les muscles des fesses, des cuisses ou de l’abdomen. De plus, respirez librement pendant les exercices et évitez de retenir votre souffle.

Au fil du temps, ces exercices renforcent le plancher pelvien, aidant à mieux soutenir la vessie et à réduire le risque d’infections urinaires. Comme toute routine d’exercice, il est essentiel de rester régulier pour bénéficier pleinement de ses avantages.

Des solutions naturelles à envisager

Les probiotiques pour une flore saine

Considérez la prise de probiotiques spécifiques pour renforcer la flore vaginale et diminuer le risque d’infections. Demandez conseil à votre médecin.

La canneberge comme alliée

Des études suggèrent que la canneberge peut réduire la capacité des bactéries à adhérer aux parois de la vessie.

Le rôle des œstrogènes topiques

Dans certains cas, votre gynécologue peut vous prescrire des crèmes ou ovules à base d’œstrogènes pour renforcer les tissus de l’urètre.

Ne négligez pas les bienfaits d’une alimentation équilibrée

Une alimentation riche en fruits, légumes et fibres soutient la santé globale et, par conséquent, celle de la vessie.

Quand consulter un médecin ?

Si vous ressentez des symptômes d’infection urinaire tels que brûlures lors de la miction, urines troubles ou une envie fréquente d’uriner, n’hésitez pas à consulter. Une prise en charge rapide est essentielle.

Les infections urinaires et la vie sexuelle après la ménopause

Les relations sexuelles peuvent parfois favoriser les infections. Il est conseillé d’uriner après un rapport pour éliminer d’éventuelles bactéries.

L’essentiel pour un bien-être intime Les infections urinaires après la ménopause ne sont pas une fatalité. En adoptant des habitudes saines et en restant à l’écoute de votre corps, vous pouvez traverser cette période avec sérénité et bien-être.

Pour aller plus loin…

  • HOCKÉ, C., DIAZ, M., BERNARD, V., et al. Syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM). RPC les femmes ménopausées du CNGOF et du GEMVi. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie, 2021, vol. 49, no 5, p. 394-413. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2468718921000775
  • MERCIER, Joanie. Impact d’un programme d’exercices des muscles du plancher pelvien sur les signes et symptômes du syndrome génito-urinaire de la ménopause chez la femme post-ménopausée. 2021. https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/25412
  • MARIS, E., SALERNO, J., HÉDON, B., et al. Traitements physiques de l’atrophie vulvovaginale. RPC Les femmes ménopausées du CNGOF et du GEMVi. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie, 2021, vol. 49, no 5, p. 414-419.
  • BRUYÈRE, F. Utilisation de la canneberge dans les infections urinaires récidivantes. Médecine et maladies infectieuses, 2006, vol. 36, no 7, p. 358-363.

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Valerie F.

VALÉRIE F. - Rédactrice diététicienne-nutritionniste professionnelle, spécialiste des jus de santé, j'aime apporter mes conseils relatifs à l'alimentation en fonction des conditions traitées.

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