Aconit

aconit plante medicinale
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Aconit – Aconitum napellus

Renonculacées – Coqueluchon, tue-loup, capuce de moine, sabot du pape.

By Franz Eugen Köhler, Köhler's Medizinal-Pflanzen (List of Koehler Images) [Public domain], via Wikimedia Commons
By Franz Eugen Köhler, Köhler’s Medizinal-Pflanzen (List of Koehler Images) [Public domain], via Wikimedia Commons

Histoire

En 1833, pour la première fois, un alcaloïde appelé aconitine (Geiger et Hesse) a été extrait de l’Aconitum napellus. Cependant, il existe plusieurs autres espèces d’aconitine, non moins intéressantes, mais encore moins étudiées du point de vue chimique et toxicologique : à cet égard, les soi-disant aconites indiens jouissent d’une triste célébrité, parmi lesquels se distingue l’A. ferox avec son principe, connu sous le nom de pseudoaconitine, un des plus redoutables poisons connus. Nous disposons encore de peu d’informations sur la constitution chimique des aconitines, qui en Italie ont fait l’objet d’études pharmacologiques, notamment par Albanese et Coronedi : cette dernière a récemment rassemblé, dans une monographie, une série de travaux expérimentaux, issus d’un processus résonnant pour venephibia. En thérapie, heureusement, l’utilisation de l’aconitine, en particulier comme remède contre la douleur et la toux, et comme diaphorétique, est de moins en moins fréquente ; de plus en plus utilisée, sinon jamais, en zooiatrie. Toutefois, il est toujours conseillé d’être très prudent dans l’administration de ce médicament, qui entre malheureusement aussi dans la composition d’une spécialité qui va aux mains du public. Dose maximale mg. 0,6 par jour.

Empoisonnement à l’aconitine. – En raison de l’efficacité différente des aconitines commerciales, la dose toxique d’aconitine est variable : si des doses de fractions de milligrammes peuvent donner des symptômes toxiques, seules celles supérieures à un milligramme parviennent à tuer. Après ingestion d’une dose toxique, des symptômes évidents apparaissent en quelques minutes, principalement reliés au tube digestif. La brûlure et les picotements de la langue et du pharynx, suivis de spasmes pharyngés, sont dus à l’action de l’alcaloïde sur les terminaisons nerveuses de la muqueuse. Il en va de même pour les vomissements, les douleurs à l’estomac et à l’abdomen, parfois accompagnées de diarrhées, qui surviennent après environ une heure. Le malade est prostré, hypothermique, couvert de sueurs froides ; il ressent des paresthésies et des anesthésies de la peau et des muqueuses ; amaurose et co-phorèse sont fréquentes. L’excitation, suivie d’une paralysie caractérisant l’action pharmacologique de l’aconitine, explique la bradycardie suivie d’une tachycardie avec arythmie et hypoxystole ; la mydriase ; la dyspnée puis la paralysie du centre respiratoire qui est la cause du décès. Le malade est souvent conscient : dans les cas les plus graves, avec spasmes et convulsions, la conscience a disparu. La mort peut aussi survenir en quelques heures : les signes post-mortels sont ceux de l’asphyxie.

Traitement : vider rapidement l’estomac avec la sonde, ou avec des émétiques non dépresseurs (apomorphine).

Les antidotes suivants sont utiles : tanin, mucilage, charbon animal ; atropine, digitaline, strofanthine, injectée sous la peau à doses maximales, combattent l’action paralysante sur les centres des bulbes. Ils bénéficient également des purgatifs et des stimulations cutanées.

Description

Les aconites sont des plantes vivaces qui meurent à l’automne, renaissent déjà au printemps, quand de leurs racines, sous forme de petits navets, poussent les nouvelles tiges. Elle a des tiges dressées et des feuilles palmées alternées ; dans la partie supérieure de la tige, on trouve un groupe de fleurs bleues qui a une forme caractéristique de casque. C’est une herbe qui pousse au bord des ruisseaux. Elle fleurit en été de juillet à septembre.

La collection s’intéresse principalement à la racine, qui est utilisée en pharmacie pour l’extraction des principes actifs. La racine a la forme d’une tuberculose et peut être confondue avec d’autres plantes comestibles, ce qui peut donner lieu à une erreur fatale car l’aconite est une des plantes les plus toxiques qui existent sur terrePour cette raison, la collection devrait être laissée entre les mains d’un personnel spécialisé.

Une fois les tubercules retirés, ils sont soigneusement nettoyés, coupés en longueur et séchés à une température comprise entre 40° et 50° C. Des principes actifs peuvent également être extraits des feuilles, mais en moindre quantité et de moindre qualité.

C’est une plante extrêmement toxique : il suffit de dire qu’avec 3-4 g. de tuberculose fraîche, un adulte normal peut être tué.

Le composé le plus important de cette plante – et responsable de ses actions – est l’aconitine ; cette substance est présente dans la racine, la tige et les feuilles non seulement de cette espèce mais de nombreuses autres espèces apparentées. L’aconitine est considérée comme l’un des poisons les plus puissants du monde végétal.

À des fins thérapeutiques, elle a été utilisée comme analgésique, car elle modifie les terminaisons nerveuses. elle est également connue pour avoir certaines propriétés antitussives, fébrifuges, décongestionnantes et vasoconstrictrices, en plus d’être un sédatif doux. Mais pour que la prise d’aconitine ne produise pas de graves intoxications elle doivent être administrées en très faibles concentrations et rigoureusement contrôlée par un personnel qualifié.

L’intoxication commence par un état d’excitation générale, avec une sensation d’engourdissement des lèvres, de la langue et de la gorge ; une gêne gastro-intestinale plus tardive peut apparaître, suivie d’une baisse de la température corporelle ; enfin, une paralysie du système respiratoire et circulatoire peut apparaître, entraînant finalement la mort par asphyxie.

Parmi ses vertus thérapeutiques par voie externe il faut mentionner qu’elle semble qu’elle aide à soulager les inflammations quand celles-ci sont congestives et non microbiennes, contre le rhumatisme chronique, la goutte, la gravelle, les névralgies

Dans le passé, elle jouissait d’une curieuse popularité en tant que plante anti-poux et contre la gale bovine ; mais cette application est rapidement tombée en désuétude, car il est possible d’absorber une certaine quantité d’aconitine par la peau, suffisante pour déclencher les symptômes fatals. Comme il s’agit d’une plante si dangereuse, il n’est pas recommandé de l’utiliser à la maison de quelque façon que ce soit. Ses vertus se retrouvent dans de nombreuses autres plantes, moins dangereuses et tout aussi efficaces.

PRÉCAUTIONS

  • Attention, l’aconit est un poison très violent

Sources :

Bibliographie

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